En Afrique subsaharienne, les pays en développement en général et le Cameroun en particulier font face à une multiplicité des problèmes sociétaux (extrémisme violent, déplacement interne, incivisme généralisé, mauvaise utilisation des médias sociaux, analphabétisme fonctionnel…) qui sont de nature à déstructurer la cohésion sociale, ou à limiter les opportunités d’autonomisation des différents groupes sociaux (jeunes, femmes, déplacés internes, …).
Dans ce contexte, l’État ne peut réaliser seul la mission de promotion du bien-être des populations compte tenu des ressources limitées dont il dispose, ceci entraînant l’émergence de nombreux acteurs dans le cadre de l’éducation populaire qui désigne un courant de pensée qui cherche à promouvoir en dehors des structures traditionnelles d’enseignement et des systèmes éducatifs institutionnels, une éducation visant l’amélioration du système social. Ces acteurs, à travers l’animation sociale et l’investissement culturel qui est un domaine d’éducation populaire, interviennent pour le développement individuel des personnes et le développement social communautaire (dans un quartier, une ville, un groupe d’appartenance, religion, origine géographique, lieu d’habitation, …) afin de permettre à chacun de s’épanouir et de trouver une place dans la société. L’animation leur permettant de prendre conscience des problèmes qui existent dans leur environnement et à les accompagner dans la résolution de ces problèmes.
En outre, dans un contexte de décentralisation et de promotion du développement participatif, il est indispensable que tous les acteurs en activités dans un pays, une ville et voire une communauté, participent aux projets de développement les concernant.
Malgré les efforts consentis par les différents intervenants, les problèmes sociaux ou sociétaux persistent et la plupart des acteurs qui interviennent dans l’animation sociale n’utilisent pas les techniques et méthodes adaptées à une intervention optimale car n’ayant pas été formés au préalable avant leur intervention.
Ainsi par exemple, dans les villages et les quartiers il existe des acteurs, des organisations informelles ou formelles qui ont des difficultés à agir pour la transformation sociale ou le changement de mentalités.
La présente formation vient répondre à leur besoin de formation pour qu’ils puissent mieux appréhender l’emploi des techniques d’animation que ce soit d’une part pour le renforcement de capacités et d’autre part dans le cadre d’un processus de résolution de problèmes.
Les apprenants auront accès à des contenus de formation, pour la conception, la réalisation, le suivi et l’évaluation de diverses activités d’animation.
De ce fait, une revue des techniques d’animations et des outils de l’intervention sociale sera proposée aux apprenants. Chaque technique sera étudiée au travers d’une leçon définie suivant les modes de conception, de réalisation et d’évaluation des activités d’animation.
Les participants seront capables de :
– organiser et animer une causerie éducative
– organiser et animer un séminaire
– organiser et animer un atelier
– organiser et animer une table ronde
– organiser et animer une conférence
– organiser et animer une séance de brainstorming.